Dessin lumineux, photogramme, photomontage : la quête d’un langage visuel propre à l’après-guerre incite les artistes et designers à expérimenter avec la photographie. Forgés par le legs du Bauhaus, par l’abstraction gestuelle contemporaine et la cinétique, William Klein crée des photogrammes à partir de 1950, Gérard Ifert propose ses premières recherches sur le mouvement et Wojciech Zamecznik s’aventure peu après dans l’univers des dessins lumineux.
Dans leurs expérimentations, appliquées aux domaines graphiques de la publicité et de la culture, les trois artistes visualisent leurs sensations de la vitesse et de la mobilité. À l’aide de trois ensembles emblématiques d’œuvres, l’exposition, conçue par le Centre Pompidou et adaptée par le Museum für Gestaltung Zürich, jette la lumière sur une phase particulièrement productive du dialogue entre photographie et graphisme.