Depuis son premier voyage en Italie en 1950, puis ses premiers achats en 1973, la sculpture prend une place toujours plus importante dans le cœur de Léonard Gianadda.
Le vaste panorama suisse brossé durant l’exposition de 1991 dans le parc a montré la voie. L’année suivante, Léonard Gianadda met les jardins à la disposition de l’artiste franco-suisse Antoine Poncet. Puis, d’année en année, le parc devient un véritable atout complémentaire aux expositions qui sont organisées dans la Fondation : Rodin, Moore, Botero, Dubuffet, Alicia Penalba y sont mis à l’honneur.
A l’occasion des agrandissements successifs du parc, des aménagements sont réalisés. Plans d’eaux et vallonnements agrémentent un parcours bucolique. Les plantations d’essences, communes ou rares, mais dûment signalées, ont remplacé les abricotiers et donnent à l’ensemble un cachet particulier.
Parallèlement, Léonard achète des œuvres qui comptent à ses yeux – Miró, Calder, César, Richier, Maillol, Indiana, etc. Soigneusement et minutieusement disposées dans le parc, les sculptures racontent à leur manière une histoire liée à la Fondation, car elles ne sont jamais arrivées là par hasard.
Au total, quarante-sept œuvres sont à découvrir au fil des saisons dans les jardins et aux abords de la Fondation.
Un restaurant, le Patio des jardins, avec terrasse et jardin d'hiver, accueille le visiteur.
Aux visiteurs, nous ne pouvons que recommander d’aller répéter l’expérience suggérée par Daniel Marchesseau : « S’il est un trait d’union entre toutes ces œuvres à découvrir dans le Parc de la Fondation, ne pourrait-on le dire musical ? La mélodie des vents qui s’y glissent, le bruissement des feuilles et des mouvements, le balancement silencieux de Calder et les bruits d’eau de Pol Bury, le chœur des violoncelles d’Arman, les oiseaux-lyres de La Cour Chagall, les lianes bruissantes de Szafran, la joie des Baigneurs de Niki de Saint Phalle, la table De Musica en offrande musicale de Chillida, tous participent d’un orchestre de chambre à l’oreille absolue dans ce qui est devenu ce grand salon de musique en plein air. » (Daniel Marchesseau, dans Léonard Gianadda, la Sculpture et la Fondation, 2008, p. 20.)