Marc Desgrandchamps vient de créer trois nouvelles lithographies pour Lelong Editions sur les presses de l’atelier de Michael Woolworth à Paris. Le titre de ces lithographies, Latona, se trouve discrètement glissé dans chacune d’elles. Un choix, loin d’être anodin puisque derrière ce nom, se mêlent souvenirs, culture populaire et artistique ; ce même mélange de références éparses que l’on retrouve souvent dans ses compositions picturales. Latona est un thème de jazz enregistré en 1965 par l’organiste Big John Patton et qu’affectionne l’artiste.
Sur la pochette de l’album (Let’em roll) on observe une silhouette de femme, presqu’une ombre, à la posture exagérément cambrée. Image qui n’est pas sans évoquer les figures qui traversent régulièrement son œuvre. Mais ce titre renvoie aussi au mythe de Latone : déesse persécutée par Junon, obligée d’errer à travers le monde et de se cacher entre ciel et terre pour donner naissance à Diane et Apollon. Un mythe d’errance qui semble traverser nombre des œuvres de l’artiste.
Outre les lithographies en couleurs, l’exposition présentera des états en noir et blanc, des lithographies rehaussées et de nouvelles petites gouaches. Marc Desgrandchamps, né en 1960, est un peintre français dont l’œuvre a déjà fait l’objet d’expositions muséales en Allemagne et en France : au Musée d'art moderne et contemporain de Strasbourg, au Musée d'art contemporain de Lyon, au Saarland Museum de Sarrebruck, au Kunstmuseum de Bonn, au MNAM Centre Georges Pompidou, au Musée d’art moderne de la Ville de Paris…