L’exposition met en valeur l’extraordinaire collection d’Édouard Metz (1831–1895), ancien directeur de l’usine d’Eich, qui avait rassemblé de son vivant quelque 300 taques de cheminée et plaques de poêle datant des XVIe au XIXe siècles, en provenance de l’ancien duché de Luxembourg et des territoires voisins.
En 1996, le Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg avait reçu en dépôt une partie de cette collection de la part de la Fondation Veuve Émile Metz-Tesch. En 2016, ces objets ont retrouvé leur splendeur originelle grâce à une campagne de restauration. Depuis le XIXe siècle et jusqu’aux années 1980, les taques nourrissaient la passion des collectionneurs et jouissaient d’une grande popularité auprès d’un public amateur de choses anciennes. Par la suite, l’intérêt du public s’en est détourné et beaucoup de musées ont relégué ce genre d’objets aux oubliettes.
Pourtant, les taques permettent d’explorer à la fois les mentalités et la vie matérielle d’autrefois. À travers ces plaques en fonte, de nombreux thèmes tels que l’industrie du fer, l’habitat et les techniques de chauffage, l’iconographie et les références artistiques des motifs (religion, héraldique, mythologie, événements historiques) ou encore la convivialité autour de la cheminée (contes, folklore) sont abordés.
L’exposition s’attache particulièrement à promouvoir l’accessibilité du musée à tous les publics. Les taques étant des objets peu fragiles, les visiteurs peuvent toucher certaines pièces. La visite devient ainsi une expérience multi-sensorielle, accessible également à des personnes ayant une déficience visuelle. Différents outils de médiation spécialement conçus pour l’exposition facilitent une lecture ludique des motifs représentés sur les taques.
La Collection Édouard Metz a été généreusement donnée en prêt par la Fondation Veuve Émile Metz-Tesch.