Les faïences de Delft et hollandaises des XVIIe et XVIIIe siècles forment un ensemble de renommée internationale. On y retrouve des exemplaires bleu-blanc ainsi que des multicolores. Les pièces belges de première importance sont représentées par les grès de Raeren et de Bouffioulx, les faïences de Bruxelles, les faïences fines d'Andenne et les porcelaines de Bruxelles. La collection des porcelaines de Tournai du XVIIIe siècle est de classe mondiale. Les autres céramiques européennes offrent des exemplaires représentatifs intéressants, comme les faïences françaises, les porcelaines de Meissen, les porcelaines françaises, les faïences fines anglaises, françaises et luxembourgeoises.
Une partie de l'intérieur d'une maison de Namur datant de 1910 environ est entièrement reconstituée dans une des salles. On y voit un carrelage mural à motifs stylisés, qui orne des pans de murs percés de portes et fenêtres aux encadrements en bois rehaussés de papier peint. Des luminaires en verre suspendus à un plafond en bois ont pu être conservés et complètent l'ensemble.
Dans la dernière salle, des céramiques de Willy Finch côtoient des faïences des manufactures belges, en particulier de Boch à La Louvière et de Courtrai dans le style Art Nouveau. La collection des céramiques Art Déco de Charles Catteau qui travailla chez Boch, est un généreux don de Claire De Pauw-Marcel Stal fait à la Fondation Roi Baudouin qui la déposa en prêt au Musée du Cinquantenaire. La céramique des années 50 jusqu'à nos jours est également bien représentée au travers d'oeuvres décoratives ou utilitaires de Pierre Caille, Roger Somville, Antoine de Vinck, Pierre Culot, Carmen Dionyse, Piet Stockmans, Frank Steyaert, Tjok Dessauvage, Patrick Van Hoeydonck, Mieke Everaet et beaucoup d'autres. Des céramiques contemporaines étrangères sont également exposées.
La conception de cette ‘réserve accessible’ connaît depuis plusieurs années un grand succès auprès des visiteurs dans les grands musées européens. Cet espace, accessible lors d’événements ou sur demande particulière, fait connaître des pièces moins prestigieuses, rangées côte à côte dans des vitrines plus anciennes.