Connu depuis la Préhistoire, l'étain fut abondamment utilisé, en Europe occidentale, du Moyen Âge jusqu'au début du XXe siècle, pour la fabrication de la vaisselle courante et des ustensiles ménagers. 'Argenterie du pauvre', l'étain se conforma sans cesse à l'évolution des tendances stylistiques initiées par la vaisselle de luxe. Tombé en désuétude lorsque l'usage de la faïence se répandit, dans le courant du XVIIIe siècle, il devait cependant connaître une dernière heure de gloire lorsque, à la fin du XIXe siècle, la production d'un nouvel alliage de type industriel vit le jour. Les collections d'étains retracent cette évolution, en présentant une sélection exceptionnelle de pièces remarquables.
Dinanderie est synonyme de travail du cuivre et de ses alliages, en particulier le laiton, que ce soit de la fonderie ou de la batterie. Le mot tire son origine de la ville de Dinant sur la Meuse, réputée dès le XIIIe siècle pour sa production de grande qualité. La collection des dinanderies, couvrant une période très vaste (du XIIe au XVIIIe siècle), compte des oeuvres exceptionnelles, telles que la cuve baptismale de Saint-Germain de Tirlemont (1149), le chandelier pascal de Saint-Ghislain (1442) et le grand plat d'offrande baroque de Dusart.
Matériau fonctionnel par excellence, le fer connut, au même titre que la dinanderie et l'étain, des utilisations de type décoratif, principalement dans le domaine de la serrurerie et de la ferronnerie d'art. Le fleuron de nos collections, présenté au public pour la première fois depuis de nombreuses années, comprend quelques pièces admirables : clefs et serrures, coffres et coffrets, éléments de clôture ornementale... Les principales techniques décoratives appliquées à la serrurerie ancienne s'y trouvent également représentées.