Il y a 105 ans, Bruxelles fêtait l’inauguration de la Maison Wolfers-Frères située rue d’Arenberg. Dès le 29 novembre 2017, vous allez pouvoir admirer cette grande maison de joaillerie belge dans sa splendeur d’antan!
Une nouvelle scénographie reproduira parfaitement la décoration intérieure telle que l'architecte Victor Horta l’avait imaginée en 1912. Horta dessina à cette période un intérieur Art nouveau avec des présentoirs en acajou du Honduras et dorés de bronze dans lesquels les prestigieux objets de luxe en or, argent et ivoire étaient pleinement mis en valeur. Les objets qui seront exposés dans le magasin Wolfers font partie des œuvres phares de la collection Art nouveau. Certains d’entre eux n’ont jamais été montrés au grand public.
Le Pavillon Horta-Lambeaux abrite la réalisation monumentale du sculpteur anversois Jef Lambeaux (1852-1908) : le relief des 'Passions humaines'. L'oeuvre fut conçue sur le thème du bonheur et des péchés de l'humanité, dominés par la Mort. Le bâtiment connut une genèse mouvementée. À la base, il y eut une erreur d'évaluation de Lambeaux et un différend entre le sculpteur et l'architecte Victor Horta (1861-1947) qui conçut un petit temple autour de l'oeuvre. À partir de 1886, Jef Lambeaux travailla au projet des Passions humaines. En 1889, il présenta le carton à un groupe de critiques qui en firent part de façon élogieuse dans la presse. Alors que le carton était exposé plus tard, les attentes des spécialistes, qui n'avaient pas encore vu l'oeuvre, avaient été placées si haut qu'ils ne surent comment réagir face au concept. On regrettait surtout le manque de cohésion. Malgré la polémique qui s'ensuivit, l'État belge se porta acquéreur de l'oeuvre en 1890 afin de l'installer dans le parc du Cinquantenaire. En 1889, Horta reçut la commande d'une construction à ériger autour du relief. La collaboration sombra dans un désaccord inconciliable. Le conflit tournait autour du fait que Lambeaux, contre la volonté de Horta, voulait un mur derrière la galerie de colonnes. Ce différend conduisit à ce que, le 1er octobre 1899, on inaugura une construction ouverte qui fut refermée par une barricade de bois quelques jours plus tard à peine. Lambeaux ne connut jamais la situation actuelle. Peu après son décès, Horta accédait au souhait de ce dernier en érigeant le mur qui allait définitivement soustraire le relief aux regards. Le petit temple d'allure classique annonçait déjà la célèbre période Art Nouveau de l'architecte. Sur base du vocabulaire formel de l'architecture classique, Horta réussissait déjà à y incorporer tous les éléments du nouveau style. Chaque détail classique, réétudié et réinterprété, illustre de cette façon le génie de l'architecte. heures d'ouverture et tarifs
Une grande partie de la collection est conservée dans les réserves de la section et compte essentiellement du mobilier remarquable signé, entre autres, par Victor Horta, Oscar Van de Voorde, Philippe Wolfers, Gustave Serrurier-Bovy et Léon Sneyers. L'entièreté de la collection sera exposée prochainement dans une nouvelle série de salles consacrées aux arts décoratifs de la première moitié du XXe siècle. L'accent sera mis sur les présentations belges des expositions internationales de 1897 et 1937. Outre la gestion de la collection, un travail de recherche scientifique est effectué. Le résultat en est régulièrement communiqué dans des colloques et transmis dans des publications scientifiques.