La Galerie Max Hetzler est heureuse d’annoncer une exposition de sculptures récentes de Liz Larner, artiste basée à Los Angeles. Il s’agit de la seconde exposition personnelle de l’artiste avec la galerie.
Depuis les années 80, Liz Larner explore les multiples possibilités offertes par la sculpture. Son œuvre est marquée par une recherche sur la relation entre l’objet et le spectateur, ainsi que par un intérêt profond pour une multitude de matériaux et leurs particularités. L’artiste se concentre sur les mutations et les marques de décomposition que subissent certains matériaux au fil du temps.
L’exposition regroupe un ensemble récent d’œuvres en céramique. Liz Larner commence à travailler ce matériau à la fin des années 90. Fascinée par l’autonomie de ce médium ancien, elle expérimente dès lors différentes compositions et formes. L’imprévisibilité des processus de cuisson et d’émaillage est particulièrement significative pour le rendu final. Liz Larner crée des formes brutes, qui, recouvertes d’une résine époxy colorée, révèlent des dégradés de couleurs chatoyantes qui en accentuent les formes.
La surface des oeuvres est souvent traversée par des ruptures et des fissures. Liz Larner a initialement tenté de les restaurer mais a finalement accepté ces défauts comme des particularités inhérentes au médium.
La série caesura intègre ces fissures et autres imperfections. Le terme caesura décrit une pause ou une interruption dans un poème. Pour réaliser caesura, Liz Larner dépose un bloc de céramique crue sur un moule. Proches du point de rupture, les œuvres sont traversées par une faille profonde qui crée un ensemble rompu par ce vide. Quant au titre subduction, il fait référence au processus par lequel deux plaques convergent pour finir par se superposer. De manière similaire, les subductions s’entrechoquent pour former deux surfaces aux dimensions et aux nuances variées. Dans calefaction, l’artiste incorpore des pierres et des minéraux. La chaleur émise lors de la cuisson provoque la création de nouvelles fissures, fêlures et autres irrégularités, formant une surface en relief.
Les céramiques émaillées posées à même le sol intitulées cave et boney ridge font partie d’une nouvelle série d’œuvres mettant l’accent sur les proportions et perspectives dans l’espace tout en interagissant avec les œuvres murales.
Abordant la céramique avec une approche conceptuelle, Liz Larner a toujours plaidé en faveur d’une étude approfondie du matériau et de ses caractéristiques spécifiques. Elle a peut-être atteint – au delà des contradictions qui ont toujours revêtu une importance particulière dans son œuvre – une aisance qui lui permet un jeu virtuose avec les formes, matériaux, et couleurs. Avec quel autre matériel cela aurait-il été possible ?
Peter Pakesch, Liz Larner, Galerie Max Hetzler and Holzwarth Publication, 2016
Liz Larner est née en 1960 à Sacramento, Californie. Elle vit et travaille à Los Angeles. Son œuvre a fait l’objet de nombreuses expositions au sein d’institutions internationales importantes dont Aspen Art Museum (2016); Art Institute of Chicago; Museum of Contemporary Art, Los Angeles (2015); Belvedere, Vienne (2014); Public Art Fund, New York (2006) et Museum of Contemporary Art, Chicago (2002). Les œuvres de Liz Larner font partie de collections renommées telles que Deste Foundation, Athène; MAK, Vienne; Museum of Contemporary Art, Chicago; Museum of Contemporary Art, Los Angeles; The Smithsonian American Art Museum, Washington; Stedelijk Museum, Amsterdam et le Whitney Museum of American Art, New York.