La peinture française du XVIIIe siècle évoque davantage les raffinements de la fête galante et du portrait que la rhétorique de la grande peinture religieuse.
En dehors de la période du Salon, c’est pourtant dans les églises de Paris que l’on pouvait alors admirer la peinture contemporaine: les artistes ne négligèrent donc, pas de s’y montrer sous leurs meilleurs pinceaux. Les paroisses et congrégations qui s’attachaient à rénover les églises de la capitale figurent parmi les principaux commanditaires des peintres d’histoire.
L’exposition du Petit Palais, qui prend la suite de celle consacrée par le musée Carnavalet en 2012 au XVIIe siècle, a l’ambi- tion de révéler l’importance et la diversité de la peinture religieuse parisienne de la Régence à la Révolution : des héritiers du Grand Siècle, comme Largillière et Restout, aux tenants du goût rocaille, de Lemoine à Carle Van Loo, au meilleur du néo-classicisme, de Vien à David.