Before They Pass Away est un projet de longue haleine qui prit corps en 2010 en Papouasie Nouvelle Guinée.
C’est naturellement par le biais de l’alphabet universel, celui de l’image, que Jimmy Nelson part à la rencontre de trente-cinq tribus minutieusement choisies en fonction de leur éloignement géographique, de leur beauté et de la méconnaissance de leurs folklores ancestraux.
Le photographe Britannique a ainsi emporté avec lui une ancienne chambre photographique 4’’ x 5’’ à travers le globe pendant quatre années pour entreprendre un inventaire non exhaustif de l’héritage humain et culturel mondial.
Sa démarche est très esthétique entre paysages époustouflants et visages aborigènes, montrant l’authenticité de peuples parfois sur le point de disparaître.
L’une des gageurs du photographe est d’arriver à vaincre la barrière la langue, de la culture et la méfiance innée envers l’étranger. Pour arriver à ce résultat, Jimmy Nelson prend le temps de tisser des liens profonds avec ses sujets afin d’établir une confiance mutuelle et nécessaire.
C’est alors que se présentent à nous dans toute leur superbe un guerrier Maasai, un Maori, un chasseur Kazakh ou encore, un esquimau Nénètes, tous parés de leurs plus beaux atours. Ils nous regardent avec aplomb, droit dans les yeux. Chaque portrait révèle une mise en scène minutieuse où la rigueur formelle est mise au service des rites et traditions tribales symbolisés par un vêtement, un bijou ou une peinture corporelle.
Dès 1985, Jimmy Nelson part seul pour un voyage initiatique au Tibet. C’est alors que l’idée d’une anthologie illustrée des civilisations premières germe dans son esprit. Après quelques années de photojournalisme et la publication d’un premier ouvrage à succès intitulé Literary portraits of China qu’il écrit en collaboration avec son épouse lors d’un séjour de trois ans en Chine, Jimmy Nelson se donne pour mission de déclencher une prise de conscience par la redécouverte de peuples indigènes.
A l’instar d’Edward Curtis qui dès le XIXème siècle avait composé un florilège de portraits d’amérindiens issus de 80 tribus, Jimmy Nelson évite habilement l’écueil du mélange des genres. Before They Pass Away n’est pas le résultat de recherches anthropologiques ou ethnologiques, il s’agit d’un mariage avant tout esthétique entre paysages époustouflants et visages aborigènes, montrant l’authenticité de peuples parfois sur le point de disparaître. L’une des gageurs du photographe est d’arriver à vaincre la barrière de la langue, de la culture et la méfiance innée envers l’étranger. Pour arriver à ce résultat, Jimmy Nelson prend le temps de tisser des liens profonds avec ses sujets afin d’établir une confiance mutuelle et nécessaire.
Son témoignage visuel est amplifié par la didactique posant la polémique question identitaire au sein de notre société : quelle serait la résultante si les valeurs intrinsèques d’une communauté venaient à sombrer dans un oubli causé tant par l’Homme que par la Nature? Les Paradis Perdus exposés dans
« Before They Pass Away » constituent l’image de ce que l’Humanité se doit de conserver à tout prix au risque de perdre sa mémoire universelle et collective.
Jimmy Nelson est né en 1967 au Royaume-Uni. Il vit et travaille aux Pays-Bas.
Jimmy Nelson débuta fit ses débuts en tant que photographe en 1987. Après avoir passé 10 ans dans un internat jésuite au nord de l’Angleterre, il part seul accomplir la traversée du Tibet à pied. Son voyage dura une année. A son retour, il rapporta un journal visuel unique en son genre, comprenant des images révélatrices d’un Tibet auparavant inaccessible. Celui-ci fut publié et lui valut son premier important succès international.
Peu après cela, il fut mandaté par les plus grands organismes de presse pour couvrir des conflits majeurs tel celui opposant l’Inde au Pakistan dans la région du Kashmir, la présence Russe en Afghanistan, ou encore, les débuts de la guerre en ex-Yougoslavie.
Dès 1994, Nelson et son épouse néerlandaise Ashkaine publient « Literary Portraits of China », soit l’aboutissement d’un projet de 40 mois qui les mena dans les recoins les plus reculés de cette République Populaire qui venait tout juste de s’ouvrir au monde. A la suite de cette parution, les clichés firent l’objet d’une exposition itinérante internationale qui connu un grand succès, et dont le point de départ fut le Grand Palais du Peuple le long de la place Tiananmen à Beijing.
Dès 1997, Jimmy Nelson s’oriente vers des projets publicitaires à la demande de marques de renom tout en s’établissant de façon permanente à Amsterdam, aux Pays-Bas. En parallèle à cela, il entama à l’aide d’une chambre photographique traditionnelle un véritable catalogue visuel de cultures se démarquant par leur éloignement et leur singularité. Les honneurs ne tardèrent pas à venir récompenser son œuvre.
L’enthousiasme que suscita ce premier projet fut le point de départ de Before They Pass Away en 2010.