Aaron Flint Jamison
À l’occasion de sa deuxième exposition personnelle à Air de Paris, Aaron Flint Jamison
présentera «2x Scrypt Huffer». Cette oeuvre est une machine affairée, un désordre de noeuds.
Aaron Flint Jamison (1979, vit et travaille à Portland), il a bénéficié d’expositions personnelles à Artists Space, New York, Cubitt, Londres, CEC, Genève et castillo/corrales en 2011. Aaron Flint Jamison est le co-fondateur du centre d’art YU à Portland, Oregon et le fondateur et éditeur de Veneer Magazine.
Cet été Yale Union et castillo/corrales ont permuté leurs espaces. Dans le cadre de cet échange, Yale Union organise chez castillo/corales l’exposition Love Shack avec Anne-Mie Van Kerckhoven dont le vernissage aura lieu le samedi 12 Septembre de 19h à 21h et sera visible jusqu’au 7 Novembre 2015.
Ingrid Luche
Les oeuvres d’Ingrid Luche s’inspirent pour certaines du contexte même de l’exposition. Jouant parfois avec des persistances rétiniennes de lieux fréquentés ou simplement fantasmés, ses oeuvres intrigantes interrogent sans cesse notre perception des espaces en développant notamment une forme de temporalité intermédiaire : un présent qui n’est plus, un futur qui est déjà-vu.
À l’instar de sa quatrième exposition personnelle prenant comme prétexte un lieu précédemment investi et photographié, c’est lors d’une banale prise de vue de repérage de l’espace dévoué à sa future exposition que l’artiste s’aperçoit que les néons retransmis à travers un écran déforment et font vibrer Air de Paris ! Elle décide alors de le transformer davantage. Les oeuvres présentées aujourd’hui résultent de cette courbure de l’espace - d’une exposition passée - et apportent une vision inédite en rapprochant notamment des points autrefois éloignés. Un phénomène qui dans le domaine de la cosmologie est déjà théoriquement possible ! Parmi les oeuvres produites à l’occasion de cette exposition une autre espèce s’est invitée, cosmique cette fois. En effet, «Maquette pour une robe à partir de l’oeuvre Sternhimmeltuch (1968) de Sigmar Polke, paraphée I. Luche » n’est pas seulement le déploiement et l’emprunt d’un titre énigmatique, c’est aussi la reproduction d’une constellation d’étoiles dans lesquelles Sigmar Polke écrivit son nom en 1986. Ingrid Luche superpose aujourd’hui le sien et transforme ainsi ce tissu spatial en nouvelle-née de la série des «Ghost Dresses». Et pourquoi pas se parer à présent de ses astres ? Dans cette nouvelle exposition, se cache aussi l’agrandissement d’un livre sur lequel est gravé un dessin représentant Achille. Le point commun réside sans doute ici, dans le monde, le socle qu’il a volontairement quitté pour se voir plonger dans le fleuve… Il est parfois difficile de savoir si le cosmos convoqué dans les oeuvres d’Ingrid Luche existe ou si nous l’avons rêvé ensemble, mais finalement cette dissociation n’a que peu d’importance dans le plaisir de découvrir ce nouveau voyage dans l’espace.
Jef Geys
Depuis plus d’une cinquantaine d’années, Jef Geys construit son oeuvre sur la remise en jeu permanente de l’art et de sa définition. Refusant tout autant la sacralisation de l’art que la reproduction de ses oeuvres dans les catalogues, il choisi d’éditer son propre journal - Kempens Informatieblad - pour accompagner chacune de ses expositions depuis 1971.
À l’occasion de sa deuxième exposition personnelle à Air de Paris, il propose de poursuivre une série initiée dans le parc du musée de Middelheim en 1999. Jef Geys avait alors disséminé sur des panneaux de bois, de délicats dessins à la plume inspirés par des gravures érotiques du début du XVIIIème auxquels étaient associés des logos de marques populaires de la mode, la chimie, le luxe, le voyage, l’alimentaire… Pour le catalogue de l’exposition chaque dessin était référencé et titré par le nom d’une fleur cueillie dans le jardin. Elles composent aujourd’hui un herbier et complètent chaque dessin original sous forme de diptyque.
La sémantique du végétal fait régulièrement apparition dans sa production, à l’image de «Quadra Medicinale», son installation conçue spécialement pour le pavillon belge de la biennale de Venise en 2009 et pour laquelle il avait demandé à quatre personnes vivant dans des métropoles de référencer les plantes sauvages apparaissant dans leurs environnements immédiats. Ici, elle s’invite à travers une peinture de sachet de graines «Chou de Bruxelles (Sanda)» et vient compléter un éphéméride ritualisé depuis 1962 proposant une large variété telles que «Viola Alpina (Reuze Alpenviola/Pensée géante des Alpes)», «Oeillet d’Inde Légion d’honneur (Tagetes patula nana/afrikanen Erekruis)», et autres «belles de jour»…