Dans l’Égypte ancienne, les Hommes vivent en harmonie avec la nature, qu’ils observent avec une extraordinaire attention. Ils entretiennent notamment un rapport tout à fait singulier avec les animaux. Le Louvre- Lens révèle pour la première fois toutes les facettes de ce lien si particulier qui unit les Égyptiens au monde animal. À travers 430 oeuvres, l’exposition ressuscite une faune aujourd’hui en partie disparue d’égypte, et rappelle à quel point son rôle est essentiel dans la civilisation pharaonique.
Les animaux sont omniprésents dans la vie quotidienne des anciens Égyptiens. Ils sont chassés, élevés ou domestiqués, mais également sacrifiés ou vénérés. Ils sont tour à tour denrée alimentaire, moyen de transport, remède médical, compagnon et objet de culte. Très rapidement, les Égyptiens s’emparent aussi des animaux pour exploiter de diverses manières les images symboliques que chacun d’entre eux véhicule. C’est ainsi que la figure animale est utilisée pour traduire des idées, dans un langage qui peut être rédigé ou représenté. Elle constitue à ce titre un pilier de la pensée égyptienne, qu’elle soit religieuse, funéraire ou politique.
L’exposition propose au visiteur une double approche, à la fois pédagogique et esthétique.
Elle permet tout d’abord l’acquisition de connaissances au fil d’un parcours structuré en neuf sections thématiques. Celui- ci offre une progression logique, de la simple perception matérielle de créatures réelles évoluant dans leur milieu naturel, à leur transposition dans le langage codifié de la pensée égyptienne. Au fil des différentes séquences, le sujet central de la figure animale permet d’aborder de nombreux aspects de la civilisation égyptienne, tels que l’élevage, l’écriture, les divinités ou encore les rites funéraires. Il permet aussi d’en couvrir toute la chronologie, de la fin de la préhistoire jusqu’à l’époque romaine.
Parallèlement, l’exposition dévoile la richesse et la variété de la production artistique suscitée par le règne animal, source infinie d’inspiration. D’une amulette en forme de grenouille à la sculpture monumentale des babouins de l’obélisque de Louxor, en passant par le cercueil d’un serpent ou la momie d’un ibis, plus de 430 objets sont réunis. En dehors des spécimens zoologiques issus de muséums d’histoire naturelle, tous proviennent de la collection égyptologique du Louvre, l’une des principales au monde. Une partie des oeuvres sort exceptionnellement des réserves. Certaines n’ont jamais été exposées, ou très rarement. Près des deux tiers ont été restaurées pour l’occasion, notamment dans l’atelier visible et visitable du Louvre-Lens.
Le parcours de l’exposition est enrichi de dispositifs multimédia. En particulier, une table tactile permet aux visiteurs de manipuler des momies animales en 3D et d’en découvrir l’intérieur, grâce à des images réalisées au scanner médical.
À la Scène du Louvre-Lens, spectacles, conférences et événements festifs prolongent le propos de l’exposition : concerthommage à Farid El Atrache, contes traditionnels, banquet littéraire, bal costumé animalier, carte blanche au chorégraphe « égyptophile » Olivier Dubois, performance de Jeff Mills sur des images tournées au Louvre, etc.